Kangaroo Island
Bruno a réservé une journée en car pour visiter l’île. Ce n’est ni dans nos habitudes ni dans nos goûts mais pour une seule journée cela évite une grosse organisation et revient moins cher. Il faut louer une voiture, prendre le ferry, payer chaque site à visiter…..De plus les personnes indépendantes ne peuvent s’approcher des animaux car il faut être accompagné d’un Ranger. Avec le car nous avons bénéficié de toute l’histoire de l’île et des animaux tout le long du chemin et vu un maximum de belles choses sans se poser de problème. Nous avons pu approcher les lions de mer, koalas et phoques mais 600km tout de même, départ 6h, retour 22h30…….
On descend la péninsule de Fleurieu en passant par la Mc Laren Valley, renommée pour ses vins de qualité ; de nombreuses vignes, des oliviers, des amandiers, mais également du blé. Des dizaines de kangourous dans les champs alentours, nous n’en avons jamais vu autant à la fois. Nous voici au Ferry et au bout de 45 minutes on est à Kangaroo Island. Malgré son nom, vous n’aurez pas de photos de Kangourous car on n’en a pas vu énormément d’une part et ensuite vous devez commencer à en avoir ras le bol…..Nous mettrons donc à l’honneur d’autres animaux.
A 126 km au Sud d’Adélaïde, cette île découverte et nommée en 1802 par Matthew Flinders est connue mondialement pour son écotourisme et ses merveilles : bush splendide, côtes escarpées spectaculaires, paysages vallonnés ou désertiques. Cette troisième plus grande île australienne est un sanctuaire zoologique : morses, phoques, koalas, kangourous, émeus, cacatoès noirs, aigles de mer, pingouins etc… Pour la petite histoire, l’allemand August Fiebig apporta vers 1880, 12 ruches de Ligurie (Italie) et commença l’apiculture. Aujourd’hui, les abeilles de l’île sont férocement protégées par la loi de 1931. L’île exporte 200 tonnes de miel par an, exquis parait-il.
Kangouroo Island fait partie des 3 endroits du monde les moins pollués de la planète grâce au vent et aux plantations incessantes d’arbres. De plus, il n’y a pas de centrale thermique, tout est solaire et les déchets de l’île sont envoyés sur le continent à Adélaide. En dix ans, la population de résidents à augmenté de 50%. Les animaux se sentent également bien dans ce petit paradis écologique puisque leur prolifération pose quelques petits problèmes…..notamment les lapins qui n’ont aucun prédateur, tout comme les koalas.
Le premier arrêt sera à Seal Bay pour voir les lions de mer. Nous sommes accueillis dans un centre d’information par une Ranger qui nous montre des peaux de ces animaux à divers âges de leur vie et nous raconte leur mœurs. Puis par groupes, nous allons sur la plage en contrebas où des centaines de lions de mer se dorent au soleil ou s’ébattent dans la mer.
Nous devons rester à une distance de 10m des animaux pour ne pas les déranger ou les contaminer. Nous avons tout le temps de les admirer, les prendre en photo et voir les bébés qui tètent. Ils plongent à 200m de profondeur et cherchent leur nourriture dans un rayon de 80km. Inutile de vous dire que c’est un grand moment que nous vivons sur cette plage même si nous sommes en groupe. Parfois j’apprécie ce genre de situation car au moins les animaux sont protégés de l’inconscience de certains humains qui n’hésiteraient pas à s’en approcher de trop près.
Bruno est ennuyé car il ne peut prononcer le mot « phoque » sans que les gens se retournent et le regardent bizarrement. Il ne dira donc plus un bon phoque mais un gentil lion de mer !!
Il faut les quitter pour aller voir les koalas à Hanson Bay. Nous arrivons dans une forêt d’Eucalyptus, replantée continuellement puisque ces jolis nounours ne mangent que cela. 24 koalas ont été introduits en 1923, ils sont maintenant des centaines et épisodiquement se pose la question de leur surnombre. Une violente tempête en 2007 a repoussé un peu le problème, puisque près de la moitié a été décimée.
Nous nous promenons dans une forêt d’Eucalpytus, la tête en l’air pour débusquer les boules de poils. Les bébés accrochés au cou de leur maman en équilibre sur une branche sont un vrai bonheur à regarder.
Nous continuons la route pour aller voir Remarkable Rocks. Des rochers de granit sculptés par l’océan et par le vent. Aucun artiste ne peut faire mieux. Les Rangers ayant refusé de clôturer l’endroit on peut escalader les roches. Aujourd’hui il ne pleut pas donc ce n’est pas dangereux. Chaque face des rochers offre un paysage différent.
Petite visite au phare au cap du Couedic, construit en 1906 à cause des trop nombreux naufrages.
Ballade jusqu’à une arche formée par l’érosion, où s’ébattent une multitude de phoques et c’est très rigolo de les voir glisser sur les rochers et plonger dans la mer. Ils ont vraiment l’air de s’amuser comme des gosses.
Les heures ont défilé depuis ce matin, ponctuées par le repas et divers arrêts boissons. Nous reprenons le Ferry puis de nouveau deux heures de car et nous retrouvons notre lit à 22h30 bien fatigués mais heureux d’avoir visité ce « petit paradis à animaux ».
En rentrant, c’est la fête à Adélaide car c’était la Melbourne Cup, c’est un évènement sportif majeur dans la vie Australienne. Les femmes ont mis les beaux chapeaux. Comme toujours, les Allemands ont encore gagné. S’ils se mettent au cricket, les anglo-saxons ont du souci à se faire.
Demain, ce sera l’avion pour Melbourne, puis un autre pour Hobart en Tasmanie, où nous vous retrouverons.